Il
existait il y a trente ans un restaurant en Normandie à
Pont-Audemer où j’ai déjeuné, qui servait un menu « Madame
Bovary » composé d’une truite au bleu, suivie d’un
canard aux cerises.
Dans
son roman Madame
Bovary,
Gustave Flaubert envisage trois types de repas :
La
soirée au château, qui est un grand repas aristocratique,
classique avec service à la française avec des plats disposés
en majesté comme les homards et les cailles avec leurs plumes et
de grandes corbeilles décoratives de fruits, dont des raretés à
l’époque comme les grenades et l’ananas. Le décorum
(candélabres, cristaux, porcelaines, serviettes pliées en
bonnet d’évêque) et le service (laquais en livrée et maître
d’hôtel) sont en rapport.
Le
repas de Noces d’Emma Bovary est l’adaptation en milieu
campagnard d’un repas à la française pour des bourgeois
propriétaires aisés : le repas est dressé sous le hangar
de la charreterie ; les plats sont nombreux, moins
somptueusement parés, mais goûteux : aloyaux, cochon de
lait, tourtes, nougats et une pièce montée, copie bourgeoise
des extraordinaires d’Antonin Carême.
Les
autres repas décrits dans Madame
Bovary
sont plus simples, mais pas du tout frugaux : ce sont des
repas de la bourgeoisie de Province, comme la soupe à l’oignon
et le veau à l’oseille, chers à Mr. Bovary, et les petits
pains lourds en forme de turban qu’appréciait Madame Bovary,
que Mr Homais achetait toujours chez le meilleur faiseur, rue
Massacre.
Dans
les autres romans de Flaubert, on retrouve les grands diners à la
française et les diners dans les restaurants parisiens dans
l’Education
sentimentale,
et des diners de notables en Province dans Bouvard
et
Pécuchet. Flaubert n’a donc décrit que des repas de la
bourgeoisie : grands bourgeois (et aristocrates) d’une
part, petite et moyenne bourgeoisie d’autre part.
Pour
l’époque de Flaubert, seul Emile Zola s’est intéressé aux
vraies classes populaires urbaines à Paris (L’Assommoir)
et dans les villes minières du Nord (Germinal) :
le repas de noces de Gervaise et la fête de Gervaise sont des
exemples de repas de fêtes populaires contemporains de Flaubert.
|
Existía
hace treinta años un restaurante en Normandía a Pont-Audemer
donde comí, que servía un menú "Madame Bovary"
compuesto de una trucha en azúl, seguida por un pato a las
cerezas.
En
su novela Madame
Bovary,
Gustave Flaubert contempla tres tipos de comida:
La
tarde en el castillo, que es una gran comida aristocrática y
clásica con servicio a la francesa con platos dispuestos en
majestad como los bogavantes y las codornices con sus plumas y de
grandes canastas decorativas de frutas, entre los que están
rarezas en la época como las granadas y la piña. La decoración
(candelabros, cristales, porcelanas, servilletas plegadas en
gorro de obispo) y el servicio (lacayo en librea y jefe de
comedor) están en consonancia.
El
Banquete de Bodas de Emma Bovary es la adaptación en un entorno
campesino de una comida a la francesa para propietarios burgueses
solventes: la comida se presenta bajo el hangar de la carretería;
los platos son numerosos, engalanados menos suntuosamente, pero
sabrosos: solomillos, lechón, tortadas, nougat y una pieza
provista, copia burguesa de los extraordinarios de Antonin
Carême.
Otras
comidas descritas en Madame
Bovary
son más simples, pero en absoluto frugales: son comidas de la
burguesía de Provincias, como la sopa de cebollas y el ternero
en el oseille, muy del gusto de Mr. Bovary, y los bollos pesados
en forma de turbante que apreciaba Madame Bovary, que Mr Homais
compraba siempre en casa del el mejor hacedor, calle Masacra.
En
otras novelas de Flaubert, encontramos las grandes cenas a la
francesa y el cenas en los restaurantes parisinos en la Educación
sentimental, y el cenas de notables en provincia en el Bouvard y
Pécuchet. Flaubert pues no describió sólo comidas de la
burguesía: grandes burgueses (y aristócratas) de una parte,
burguesía pequeña y media por otra parte.
Para
la época de Flaubert, único Emilio Zola se interesó por las
verdaderas clases populares urbanas de París (La Porra) y en las
ciudades mineras del Norte (el Germinal): la comida de bodas de
Gervasia y la fiesta de Gervasia son ejemplos de comida de fiestas
contemporáneos populares de Flaubert.
|
Comentarios
Publicar un comentario